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La peinture de Ivana Minafra est essentiellement figurative, elle peint à l’huile sur toile avec une grande économie de moyens expressifs ; des routes, des gares, des voitures garées...autant de sujets à priori dépourvus d’intérêt mais toujours baignés de lumière, de soleil et emprunts d’un charme discret, silencieux... Les personnages de ses tableaux, souvent seuls au milieu de la foule, à peine esquissés, fondus dans le décor, dépourvus de traits, tel des figurants silencieux, fantômes de l’enfance qui perdent leur identité au profit d’une identité plus vaste plus universelle, autant de solitudes illuminées et transcendées par une lumière omniprésente. Ivana s’intéresse à l’architecture ou plutôt aux architectures laborieuses de banlieue, aux gares, aux usines, aux cités où elle observe l’homme évoluer dans ce qu’il a créé, cette nouvelle nature qui l’aliène où il erre solitairement tel un spectre sans visage, silhouettes esquissées, déshumanisées au profit de ces urbanisations anonymes qui dans leurs géométries, leurs perspectives aiguës baignées de lumière peuvent rappeler certains tableaux de G. De Chirico.